Mieux vaut en rire, 16 mai 2020

Homo deconfinatus, l'Homme sans visage
Homo deconfinatus, l'Homme sans visage

16 mai
Cette semaine, première de l’ère du déconfinement, apparition de l’homo deconfinatus, reconnaissable à son visage masqué. S’il a réussi à trouver un masque dans un des commerces sensés en vendre, hypermarché, tabac, pharmacie.
Certaines communes en ont distribués à leurs concitoyens, directement dans leurs boites aux lettres.
Telle autre se sera résolument engagée dans la poursuite des chiens errants, fléau bien plus préoccupant que le Covid. S’ils sont enragés, nous avons, grâce à Pasteur, un vaccin efficace. Découvrir un vaccin n’est donc pas si compliqué que ça. Il arrive même qu’on fasse des découvertes par hasard, par sérendipité, comme Fleming avec la pénicilline. Mais « dans le champ de l’observation, le hasard ne favorise que les esprits préparés », dixit Pasteur.
Pour le Covid, c’est la course à l’échalotte, le premier qui trouve a gagné. Le pactole. Et ce sera au plus offrant sur le marché. A ce jeu, les plus riches sont assurés de rafler la mise. Etats (unis) et entreprises multinationales s’entendent comme larrons en foire. Les rêveurs d’un monde d’Après basé sur la coopération, la solidarité y seront pour leurs frais.
Et si, finalement , il n’y avait pas de vaccin ? Du moins avant longtemps ? La science est devenue pour certains un substitut de croyance. La toute-puissance divine a été transférée aux laboratoires. Quel que soit le problème on ne s’en remet plus à Dieu on compte sur l’ingéniosité des scientifiques. Le réchauffement climatique, s’il est avéré concèdent certains, les mêmes qui pensent que le Covid est une machination inventée juste pour embêter le président des USA, se trouvera résolu, un jour ou l’autre, grâce aux découvertes insoupçonnables aujourd’hui.
Déconfinement ou pas, rien ne change finalement, il faut produire dare-dare plus de voitures, recevoir plus de touristes. Le gouvernement prévoyait à l’horizon 2020, non pas le virus invisible, redoutable, imprévisible mais 100 millions de touristes. Ce n’est que partie remise. Les gens, quelquefois s’exaspèrent. L’autre jour, un chauffeur routier, mécontent d’avoir été licencié, a broyé, avec son camion, la Ferrari de son employeur. Drôle d’idée !
En Islande et en Nouvelle-Zélande (aucun nouveau décès dans ces 2 pays depuis plus d’un mois) leurs gouvernements, Katrin Jakobsdottir ici, Jacinda Arden là, ont décidé que tout nouvel entrant serait astreint à une quatorzaine, aussi longtemps que la situation l’exigera. Notons que le tourisme représente respectivement 18% et 23% de leur PIB. Ces gens sont fous.