10 mai
Demain, on déconfine. Déjà ? C’est que moi j’y avais pris goût à faire ma page d’écriture tous les jours. Fallait bien passer le temps n’est-ce-pas ? Puis, c’était
une façon de rester en contact avec les autres, de briser l’isolement forcé et consenti, de communiquer ensemble, de se soutenir mutuellement. Avec vous qui avez lu occasionnellement ou
régulièrement ces pages, vous dont j’ignore souvent qui et combien vous êtes. Vous que j’ai peut-être amusés ou distraits quelquefois, agacés parfois ou simplement laissés indifférents.
Aujourd’hui, c’est le cinquante huitième jour et le moment est venu de fermer ce journal de confinement. Je tiens à préciser que j’ai toujours vérifié les informations que j’y est rapportées. Pas
de fake news dans ces pages. Quant à mes opinions, elles ne relèvent que de mes convictions, de mes humeurs, de ma fantaisie. Libre à chacun de les approuver ou de les critiquer.
En clôturant ce journal j’ai bien sûr une pensée pour tous ceux et celles qui ont le plus souffert de cette épidémie qui les a contaminés ou endeuillés et pour tous ceux et celles qui ont soigné,
protégé, secouru. Pour tous ces gens qui « ne sont rien » et sans lesquels la vie quotidienne aurait été impossible.
Avant de mettre un point final à ces pages, du moins je l’espère, je tiens à dire quelques remerciements personnels : à Claire qui m’a mis le pied à l’encrier ; à Aldo et Francis, mes comparses,
qu’une amicale émulation a animés pendant toutes ces semaines ; à Zumeru qui, jour après jour, a accompagné et illustré mes textes, souvent de manière impromptue, par des collages poétiques,
magiques et remplis d’humour. A ceux et celles qui, par leurs likes, m’ont encouragé à poursuivre ou qui, par leurs partages ont apporté un éclairage supplémentaire à mes propos.
Je continuerai cette aventure de l’écriture avec une chronique hebdomadaire du déconfinement toujours sous le titre de « Mieux vaut en rire » puisque, dans le monde d’Après il ne s’agirait pas de
perdre la main
Pour conclure, avec la hauteur de vue que je lui envie, je reprendrai les propos (Le Monde du 19 avril 2020) d’Edgar Morin :
« L’expérience des irruptions de l’imprévu dans l’histoire n’a guère pénétré les consciences. Or, l’arrivée de l’imprévisible était prévisible mais pas sa nature. D’où ma maxime : « Attends-toi à
l’inattendu ».
Salut et Fraternité.