Mieux vaut en rire, 7 mai 2020

Ce sacré garnement qui jouait avec le feu...sacré.
Ce sacré garnement qui jouait avec le feu...sacré.

7 mai

 

Aujourd’hui, j’anticipe, je me projette dans le jour d’Après, dans le monde de demain.

Et je reprends à mon compte l’espoir exprimé par l’éthologue Jane Goodall que nous prenions conscience « que la pandémie actuelle est liée à notre manque de respect pour le monde naturel ».

Que faire ? Muhammad Yunus, économiste et prix Nobel de la paix, ouvre une piste : « L’épidémie de Covid19 est en train d’infliger à notre monde des dégâts incommensurables. Mais si considérables que soient ces dommages, c’est également une occasion unique qui se présente à nous…La vraie question est celle-là, faut-il revenir au monde tel qu’il était avant l’arrivée du virus ? Ou bien le repenser ? ».

Les romanciers nous aident à imaginer le futur si nous ne faisons pas les bons choix. Maintenant.

Jack London, dans La peste écarlate décrit un monde, ravagé par une pandémie (qui aurait eu lieu en 2013) où un « Vieux » erre avec ses trois petits-enfants dans une nature revenue à l’état sauvage. Il est le dernier survivant du temps d’avant et il a gardé quelques livres (R. Bradbury reprendra cette idée) et ne désespère pas de faire comprendre à ses petits-enfants que ces « petits signes », qui sont là-dessus, veulent dire quelque chose.

Plus près de nous, la finlandaise Johanna Sinisolo, avec Joie et Docilité, nous entraîne, à la suite de H.G. Wells à qui elle emprunte les Morlocks et les Elois, dans une société où le corps scientifique gouvernemental a généré une sous-espèce féminine, réceptive, soumise, toujours disponible.

Romans de science-fiction qui donnent à réfléchir à ce que sont les valeurs essentielles que nous ne devrions pas oublier.

Il arrive que le Prince, dans notre histoire, ait eu la volonté de les faire prévaloir. Il en fut ainsi lorsque le Conseil National de la Résistance établit un programme pour refonder la France, sur la base de nouveaux droits sociaux et de nationalisations des entreprises en proposant des mesures politiques, économiques, sociales.

Je suis confondu par mon étourderie pour n’avoir pas relevé- il a fallu que l’on me le fasse remarquer- que, dans son allocution du 15 avril, notre bon monsieur y avait fait une allusion discrète en nous promettant des « jours heureux », ce qui est justement l’intitulé du programme du CNR, le 15 mars 1944, comme le prouve la photo ci-jointe.

Hommage du vice à la vertu.