Mieux vaut en rire, 16 avril 2020

How dare you ?
How dare you ?

16 avril
2120
Contre drolatique, la suite… La séance reprend ! Silence dans les rangs ; je ne veux plus entendre grogner, gronder, grommeler aucun ours.
-On vous écoute maintenant, petite oursonne, avec votre voix si suave
-C’est au nom de tous les petits ours bruns et de toutes les petites ourses brunes que je m’exprime. Et je ne veux vous cacher ni ma colère ni mon indignation ni mon émotion même si cela vous fera jacasser ensuite comme des pies. Dans de nombreux endroits, les ours ont un comportement inacceptable avec les autres espèces qui, toutes, devraient être respectées. Ainsi certains attachent des hommes et s’amusent à les faire rouler sur des troncs d’arbre en leur mettant entre les mains des coques pour qu’ils fassent un bruit infernal. Ce spectacle est dégradant. Et je vous le dis : ne faites pas aux autres ce que, dans des temps anciens et révolus, ils vous ont fait subir. Comment osez-vous dire que tout va bien tant que de telles pratiques ne sont pas interdites ? Comment osez-vous fermer les yeux quand de tels agissements se multiplient ? Comment osez-vous ?
- Nous t’avons bien écoutée et ce malgré ton inexpérience. Lorsque tu seras allée à l’école de la vie assez longtemps au lieu de planter tes fesses devant les cavernes des anciens, tu deviendras plus raisonnable. Et puis permets-moi un petit conseil personnel, il serait temps que tu coupes ces deux nattes qui sont franchement ridicules. La parole est maintenant au panda.
-Merci, président. Nous, les pandas, dont je suis pour l’instant le grand timonier, nous sommes d’un naturel optimiste et même un peu blagueurs devant l’éternel. Il faut dire que nous évoluons sur un immense territoire, le premier à être libéré après une longue marche.
Et, comme nous ne sommes pas vindicatifs, nous avons laissé un petit groupe d’humains poursuivre leurs jeux innocents dans une cité que nous avons interdite aux autres espèces, entourée d’une grande muraille. Le dimanche nous emmenons nos enfants les regarder faire leurs exercices sur la grande place. Nous leur jetons des pousses de riz dont ils sont très friands mais ils ne se laissent pas caresser.
-Nous te remercions vivement et nous allons maintenant donner la parole à l’ours polaire. C’est l’heure d’aller nous restaurer. Un buffet de poissons et de miel vous attend mais les véganes auront aussi leur content de bambou.

Adiós comagañero, Le vieux qui lisait des romans d’amour