Mieux vaut en rire, 10 avril 2020

10 avril

Aujourd’hui, vendredi saint, poisson au menu. Les diététiciennes conseillent au moins une fois par semaine sinon plus, les végane jamais. Donc, faites au mieux pour votre système cardio-vasculaire ou selon vos croyances.
Et ne me demandez pas si un virus c’est chair ou poisson. Ni l’un ni l’autre, je crois. Virus au menu matin, midi et soir. Ce n’est pas nous qui l’avons au menu mais lui qui nous a au sien.
Evoquer la composition des menus avec ou sans poisson me semblait être une manière d’introduire un peu de légèreté dans l’actualité mais je me rends bien compte que je n’ai réussi qu’à vous saper un peu plus le moral. C’est bien regrettable.
En effet, dans toute guerre, ce qui compte le plus, surtout lorsqu’on a plus de Gamelin que de Clausewitz et que de surcroit l’intendance ne suit pas, c’est le moral des troupes.
Alors, regardez le ciel, non pour l’implorer, ce qui ne sert à rien, mais pour constater que ça y est, le printemps est arrivé. Les arbres bourgeonnent, les petits oiseaux chantent. Ils chantent plus fort cette année ? Ou le bruit des moteurs n’est plus là pour couvrir pépiements et piaillements ? La mer est en train de se réchauffer mais on va attendre encore un peu avant d’aller piquer une tête. Ici, on peut se baigner jusqu’à la Toussaint, alors, on a le temps.
La hausse des températures a également un effet bénéfique sur notre humeur, c’est bien connu. Cela en a moins pour l’atmosphère mais le réchauffement climatique, pour l’instant, on s’en soucie comme d’une guigne. Ce qui nous change pas beaucoup.
Reste un espoir, né d’une hypothèse, peut-être hasardeuse mais à quoi ne se raccrocherait-on pas par les temps qui courent et cela vaut toujours mieux que de croire que le jeûne nous tirerait d’affaire comme le prétendent les évangélistes (pardon pour le comique de répétition) hypothèse donc que le virus n’apprécierait pas du tout des températures estivales et que dans ce cas il se mettrait en hibernation. Le terme exact définissant l’action de se terrer en plein été m’a échappé. Confinement, c’est autre chose ; quoique. Pour les ours, c’est la période où ils sortent d’hibernation, les malheureux, pour se faire tirer dessus comme des lapins, hélas.
Ah ! j’ai toujours rêvé d’être un ours. Et ça tombe bien parce que moi aussi j’adore le miel…et le poisson.